
Le concept d’intelligence artificielle forte fait référence à une machine capable non seulement de produire un comportement intelligent, notamment de modéliser des idées abstraites, mais aussi d’éprouver une impression d’une réelle conscience, de « vrais sentiments » (quoi qu’on puisse mettre derrière ces mots), et « une compréhension de ses propres raisonnements ».
L’intelligence artificielle forte a servi de moteur à la discipline, mais a également suscité de nombreux débats. En se fondant sur l’hypothèse, que tendent à confirmer les neurosciences et que des chercheurs n’hésitent pas à affirmer, que la conscience a un support biologique et donc matériel, les scientifiques ne voient généralement pas d’obstacle de principe à créer un jour une intelligence consciente sur un support matériel autre que biologique.
Selon les tenants de l’IA forte, si à l’heure actuelle il n’y a pas d’ordinateurs ou de robots aussi intelligents que l’être humain, ce n’est pas un problème d’outil mais de conception. Il n’y aurait aucune limite fonctionnelle (un ordinateur est une machine de Turing universelle avec pour seules limites les limites de la calculabilité), il n’y aurait que des limites liées à l’aptitude humaine à concevoir les logiciels appropriés (programme, base de données…).